Matériaux de construction durables ou traditionnels : quelles différences ?

En Wallonie, l’emploi de matériaux de construction écologiques est en pleine expansion depuis quelques années. L’avènement de ces nouvelles alternatives soulève de nombreuses interrogations, notamment sur leur niveau de performance, mais également sur les différences concrètes qui existent avec les matériaux traditionnels. Afin de vous donner les informations les plus objectives et les plus complètes, nous vous avons dressé une liste comparative des différentes solutions disponibles pour vos futurs chantiers.

Isolation du sol durant les fondations : système Misapor vs PIR

L’isolation du sol est généralement réalisée avec de la mousse de polyuréthane (PIR). Cette matière n’a pas une bonne réputation auprès des écologistes, car elle émet des gaz nocifs dans l’air. De plus, elle est potentiellement dangereuse pour la santé sur le long terme.

L’une des alternatives écologiques est le système Misapor ou granulat de verre cellulaire. Il est composé de déchets recyclés issus des usines de production. De nature inerte, il ne rejette aucun gaz toxique dans la nature. Installé en-dessous des fondations, il offre une parfaite isolation du sol, et permet une barrière hors gel plus haute. Cela implique moins de béton, et donc des coûts de mise en œuvre réduits. 

Gros œuvre : bloc de chanvre vs bloc de béton

En ce qui concerne les travaux de gros œuvre, l’apparition du bloc de chanvre a révolutionné les chantiers de construction. Il s’assure un bel avenir dans le bâtiment, grâce à ses nombreuses qualités, tels que :

• Perspirable : meilleure régulation de l’humidité à l’intérieur de la maison ;
• Excellentes performances thermiques : isolation plus élevée que le béton, l’argex et la terre cuite ;
• Assure une meilleure qualité de l’air ;
• Entièrement naturel, biosourcé et neutre en CO2, il stock même du CO2 pendant sa croissance et le garde durant toute la durée de vie du bâtiment.

Quant au traditionnel bloc de béton, depuis sa production jusqu’à sa mise en œuvre sur le chantier, son empreinte carbone est l’une des pires de l’industrie. Selon une étude menée en 2018, il est responsable de 7 à 8% des émissions de CO2 mondiales. Bien que le béton offre d’excellentes performances, il ne reste pas moins un matériau hostile pour l’environnement.

Isolation de sol sur la dalle béton : panneaux de liège compressés VS PIR

En termes d’isolation de sol à l’intérieur du bâtiment, les constructions durables exploitent le panneau de liège aggloméré. Il s’agit d’un matériau de construction naturel produit en Europe. Il ne dégage aucun gaz néfaste, et permet de plus faibles épaisseurs grâce à un très bon coefficient d’isolation. Celui-ci est fabriqué à partir de résidus d’écorce de liège intégralement renouvelable. En habitations traditionnelles, le PIR est à nouveau la solution privilégiée.

Isolation de la toiture : laine de bois et cellulose vs laine de roche et laine de verre

Comparativement, la laine de bois et ouate de cellulose offrent une meilleure régulation de la température en été, permettant ainsi de garder les maisons au frais durant les fortes chaleurs. La laine de bois est obtenue à partir des déchets de coupe inexploitables dans d’autres cas. Les parties non commercialisables pour d’autres applications seront défibrée afin de créer ensuite les panneaux. La laine de roche et de verre sont connues pour laisser passer la chaleur et pour diffuser des particules néfastes au système respiratoire lors de leur installation.

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